Discours de Son Éminence le Cheikh Abdel Latif Derian Mufti de la République libanaise
01 décembre 2025 · 17:10
Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Que la prière et la paix soient sur notre maître Muhammad, ainsi que sur tous les prophètes et messagers,
C’est pour nous une grande joie d’accueillir le pape Léon XIV, en visite au Liban, pays de la coexistence et de la diversité confessionnelle, une richesse qui élève la dignité humaine. La citoyenneté y constitue le fondement des droits et des devoirs, sur un pied d’égalité et sans aucune discrimination. Au Liban, nous réaffirmons toujours nos constantes nationales lors de nos sommets spirituels, et nous respectons les libertés religieuses et les droits humains, qui sont les bases de la vie commune dans nos sociétés pluralistes et diversifiées. Nous ne nous immisçons pas dans les particularités religieuses, car notre Constitution garantit à chaque communauté le droit de pratiquer ses propres lois, conformément au verset : « À chacun de vous Nous avons tracé une voie et une règle. »
L’islam n’est pas seulement ce qu’a apporté notre Prophète Muhammad, que la paix soit sur lui, mais il est aussi la marche de la foi en Dieu l’Unique, depuis Adam, Noé, Abraham, jusqu’à Moïse et Jésus, et enfin Muhammad, que la paix soit sur eux tous.
Dieu le Tout-Puissant dit dans Son Livre :
« Il vous a prescrit comme religion ce qu’Il recommanda à Noé, ce que Nous t’avons révélé, ainsi que ce que Nous recommandâmes à Abraham, à Moïse et à Jésus : établissez la religion et ne vous divisez pas à son sujet. »
Nous rappelons ici que le Prophète, que la paix soit sur lui, recommanda à ceux des croyants qui ne pouvaient se défendre de migrer en Abyssinie. Il leur dit : « Là-bas règne un roi auprès duquel nul n’est lésé. » Quraysh craignait que l’appel ne se propage hors de La Mecque par cette migration, et envoya donc des émissaires auprès du roi chrétien d’Abyssinie pour qu’il expulse les musulmans. Les envoyés affirmèrent que ces réfugiés cherchant protection étaient opposés au message de Jésus. Ja‘far ibn Abi Talib, le cousin du Prophète, récita alors au roi des versets de la sourate Maryam. Le Négus fut profondément touché et déclara : « Ceci et ce qu’a apporté Jésus sortent d’une même lumière. » Il refusa donc d’expulser ceux qui avaient cherché refuge auprès de lui, fuyant la persécution en raison de leur foi. Les chrétiens d’Abyssinie devinrent ainsi les premiers amis du nouveau message et de ses adeptes.
La Constitution de Médine, fondement du premier État islamique, affirmait que les croyants juifs et chrétiens formaient, avec les musulmans, une seule communauté.
Sur ces principes spirituels, je souhaite la bienvenue au grand invité du Liban, le pape Léon XIV, en lui souhaitant plein succès dans la conduite du navire chrétien pour le bien de l’humanité, dans l’esprit porté par le Document sur la fraternité humaine signé par le cheikh d’Al-Azhar, Ahmad al-Tayyeb, et le pape François, de mémoire récente.
Le Liban est la terre de ce message, son porteur et son défenseur. C’est pourquoi nous nous considérons comme conjointement responsables, religieusement, moralement et nationalement, de porter la flamme de ce message afin que la sécurité et la paix règnent dans le monde, et que l’amour prévale entre toutes les nations et tous les peuples.
Que la prière et la paix soient sur notre maître Muhammad, ainsi que sur tous les prophètes et messagers,
C’est pour nous une grande joie d’accueillir le pape Léon XIV, en visite au Liban, pays de la coexistence et de la diversité confessionnelle, une richesse qui élève la dignité humaine. La citoyenneté y constitue le fondement des droits et des devoirs, sur un pied d’égalité et sans aucune discrimination. Au Liban, nous réaffirmons toujours nos constantes nationales lors de nos sommets spirituels, et nous respectons les libertés religieuses et les droits humains, qui sont les bases de la vie commune dans nos sociétés pluralistes et diversifiées. Nous ne nous immisçons pas dans les particularités religieuses, car notre Constitution garantit à chaque communauté le droit de pratiquer ses propres lois, conformément au verset : « À chacun de vous Nous avons tracé une voie et une règle. »
L’islam n’est pas seulement ce qu’a apporté notre Prophète Muhammad, que la paix soit sur lui, mais il est aussi la marche de la foi en Dieu l’Unique, depuis Adam, Noé, Abraham, jusqu’à Moïse et Jésus, et enfin Muhammad, que la paix soit sur eux tous.
Dieu le Tout-Puissant dit dans Son Livre :
« Il vous a prescrit comme religion ce qu’Il recommanda à Noé, ce que Nous t’avons révélé, ainsi que ce que Nous recommandâmes à Abraham, à Moïse et à Jésus : établissez la religion et ne vous divisez pas à son sujet. »
Nous rappelons ici que le Prophète, que la paix soit sur lui, recommanda à ceux des croyants qui ne pouvaient se défendre de migrer en Abyssinie. Il leur dit : « Là-bas règne un roi auprès duquel nul n’est lésé. » Quraysh craignait que l’appel ne se propage hors de La Mecque par cette migration, et envoya donc des émissaires auprès du roi chrétien d’Abyssinie pour qu’il expulse les musulmans. Les envoyés affirmèrent que ces réfugiés cherchant protection étaient opposés au message de Jésus. Ja‘far ibn Abi Talib, le cousin du Prophète, récita alors au roi des versets de la sourate Maryam. Le Négus fut profondément touché et déclara : « Ceci et ce qu’a apporté Jésus sortent d’une même lumière. » Il refusa donc d’expulser ceux qui avaient cherché refuge auprès de lui, fuyant la persécution en raison de leur foi. Les chrétiens d’Abyssinie devinrent ainsi les premiers amis du nouveau message et de ses adeptes.
La Constitution de Médine, fondement du premier État islamique, affirmait que les croyants juifs et chrétiens formaient, avec les musulmans, une seule communauté.
Sur ces principes spirituels, je souhaite la bienvenue au grand invité du Liban, le pape Léon XIV, en lui souhaitant plein succès dans la conduite du navire chrétien pour le bien de l’humanité, dans l’esprit porté par le Document sur la fraternité humaine signé par le cheikh d’Al-Azhar, Ahmad al-Tayyeb, et le pape François, de mémoire récente.
Le Liban est la terre de ce message, son porteur et son défenseur. C’est pourquoi nous nous considérons comme conjointement responsables, religieusement, moralement et nationalement, de porter la flamme de ce message afin que la sécurité et la paix règnent dans le monde, et que l’amour prévale entre toutes les nations et tous les peuples.